Projet pour l’ Espace FLACHAT, d’Anières sur Seine sur le thème: « Le préfixe DÉ- sous toutes ses déclinaisons comme DÉ-doubler ».
Titre de l’œuvre : MASQUER – DÉMASQUER
Dimensions : Fresque murale, ht : 2m x larg : 10m
Matériaux : Peinture sur contre-plaqué ep 16 mm.
Motivations:
» Le préfixe DÉ- sous toutes ses déclinaisons comme DÉ-doubler »
A partir de ce sujet, j’ai souhaité développer les thermes MASQUER – DÉMASQUER. Le thème du masque dans la sens de se cacher me plait. En effet, le masque du quotidien est inscrit sur la majorité visages, il suffit de regarder les visages crispés des gens dans leur voiture le matin sur le chemin du travail alors que la nuit, les masques tombes, les gens se libèrent et font ressortir ce qu’il ont au fond d’eux.
C’est cette dualité que j’ai voulu faire ressortir à travers mon œuvre. D’un côté la tristesse de la monotonie. Se fondre dans la masse, comme une tenue de camouflage pour ne pas sortir du lot. A l’opposé, il y a les passions, les désirs qui animent et font vivre les individus. Avec un peu de courage, il est si facile de faire tomber les masques et de s’affirmer à travers sa propre personnalité. Et cela provoque une joie de vivre incommensurable.
Mon Œuvre est une grande fresque murale à hauteur d’homme posé à même le sol et étendue sur 10 mètres de long. Elle s’articule en trois parties symétriques sur un fond blanc avec un dégradé de bleu primaire à la bombe, donnant ainsi de la profondeur l’œuvre:
– La première partie est un masque au centre de l’oeuvre peint en noir d’ 1m80 de haut sur lequel sont fixés des petits masques blanc de carnaval au bout de ressorts de matelas.
– La seconde partie est un poème (reporté ci-dessous) écrit à la main au pinceau sur le thème du titre de l’œuvre. Ici je fais appelle au dédoublement par le graphisme de l’écriture. C’est une superposition décalé des lettres majuscules en double écriture de couleurs rouge et bleu provoquant un certain flou du regard.
– La dernière partie représente des personnages en doublon. Le premier est peint en filaire noir sur le support. Il est un train de danser et il affiche une mine réjouit. Le second personnage représente un individu en gris campé sur ses 2 jambes et les mains derrière le dos avec une masque blanc devant le visage. Il sera réalisé sur une panneau de contre-plaqué et tiendra debout, ce qui permettra de le décoller de 0,5 à 1 mètre de l’œuvre principale. Ainsi il masquera d’un tiers de premier personnage dansant.
Le poème:
Vous (1)
Un homme en gris
Marche dans la nuit
Il a des pompes grises
Et des pensées grises
Une petite troupe
Marche à contre sens
Elle observe à la loupe
Pour y trouver un sens
Le petit homme descend ses lunettes
Lève les yeux de son journal
Des grimaces en troupe gentillette
Se forment sous les masques, petit animal
Un sourire estompé dévisage le sérieux
Les serpentins se déroulent dans un sifflet malicieux
Les bras de la troupe tendus vers le ciel
Elle entoure en ronde le gris superficiel
Un mouvement général
Et tout le monde l’emballe
Le petit gris n’est plus qu’étincelles
A la foule maintenant, il se mêle
L’homme grisé gesticule sur son journal
Un sourire immense, des yeux grands ouverts
Il pétille au fond de lui-même, rien d’égal
L’esprit libre et le corps jovial
Le rythme du cœur bat l’uni mesure
Ainsi tout le monde peut s’y inclure
Le mouvement général est admis
A vous maintenant d’avoir le suivi.
Miroir (2)
Le miroir de l’art approche
Les nues disparaissent dans la roche
Le petit homme se retrouve au face à face
Il a peur, le passé laisse des traces.
Le symbole de la dualité
Est en lui, imprégné
Déjoué par cette identité du passé
De terre, il ne s’est vu décoller
Dans le ciel, entre le bien et le mal
Un combat qui doit être fatal
Le bien doit sortir vainqueur
Car le mal, sa rivale est dans l’erreur
Un combat entre l’art et la chose
Elle se sert des voies inductrices de l’artiste
Pour détruire avec le doute l’esprit qui ose
Lorsque subjugué, il est au milieu de la piste
Le miroir montre à l’artiste
Le tranchant de sa médaille
Devant, sa dualité se clive
Reste un corps pour deux identités
Désormais artiste, il reconnaît ses deux futilités
La chose dans le reflet est emprisonnée
Son intelligence brise le miroir, coup fatal
Et ne garde l’art que dans sa pureté de cristal
Cette victoire ne peut être un hasard,
L’Homme qui ressent l’esprit de l’inspiration
Canalise sa pensée vers l’intelligence de l’art
La cicatrice sur son cœur cache cette lourde ambition.